Friday, January 1, 2010

Porter le flambeau (version française; english version below!)

L'histoire de mon expérience avec la flamme olympique. Attention ça risque d'être long! Commençons par le début, quand j'ai d'abord voulu porter la flamme olympique!
Je pense que mon rêve remonte à 1988, quand j'avais 4 ans. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de quand j'étais si jeune, mais je me souviens d'avoir regardé les Jeux olympiques de Calgary en '88 à la télé. Je ne me souviens pas de la bataille des Brian ou la bataille de Carmen, je me souviens de l'épreuve des couples. Je me souviens d'avoir pensé, wow c'est cool! Je veux faire ça! Mon rêve continue ... je regarde les Jeux olympiques religieusement et je préfère le patinage artistique bien sûr. Ce qui m'attire aux Jeux olympiques? Probablement le fait que c'est un grand événement qui rassemble des gens de partout au monde, rassemblé par la joie qu'apporte le sport. Oui, la compétition est un élément important des Jeux olympiques, mais pour moi c'est plus qu'être le/la meilleure, c'est d'être le meilleur possible, de se surpasser et monter par dessus les obstacles dans notre chemin et travailler fort et voir ce qu'on peut accomplir.
Mon rêve olympique s'est poursuivie lorsque j'étais à l'école élémentaire. J'ai commencé le patinage artistique. Bien que je n'ai pas la forme physique d'être une patineuse de couple (je suis beaucoup trop grande!) J'aime le patinage simple et les sauts et les compétition de patinage synchronisé. Je me souviens à l'école primaire J'empruntai souvent un livre sur le relais de la flamme des Jeux de '88 (c'était vraiment vraiment lourd et difficile à rentrer dans mon sac à dos!) Et je me disais que la prochaine fois que les Jeux allait être au Canada que j'allais porter le flambeau. J'ai dû attendre un peu, mais les Jeux olympiques sont enfin au Canada!
En 2003, j'ai visité la Grèce avec ma famille, à Athènes on était dans une ville qui se préparait à être hôte pour les jeux olympiques. (Athènes a été hôte en 2004). Nous avons visité Olympe, le site pour les Jeux Olympiques de l'antiquité. Par hasard, nous étions à Olympe le jour où ils annonçaient la ville hôte des Jeux olympiques de 2010. Nous avons visité un musée sur les Jeux Olympiques modernes et j'ai questionné les employés pour savoir qui serait hôte des jeux de 2010, mais ils ne savaient pas! Je pense que j'ai finalement découvert que Vancouver avait remporté quelques jours plus tard.
Le printemps dernier, 2 compagnies commanditaires de relais de la flamme (Coke et RBC) ont annoncé des concours pour inviter les gens à ce nommer ou nommer d'autres gens pour porter le flambeau. Avec Coke il fallait expliquer comment on vivait une vie active ou une vie verte. J'ai écrit un texte sur la façon que je mène une vie active. J'ai écrit sur le patinage et le patinage synchronisé. Aussi comment je suis plus âgé que la majorité des gens avec qui je fait mon patinage simple (et pas aussi bonne qu'eux!) J'espère que je les inspire à ne jamais abandonner et d'être le meilleur qu'ils peuvent être. J'ai aussi parlé de la façon dont j'ai patiné tout au long de l'université et même avec 2 équipes de synchro dans ma 4e année d'université. J'ai aussi mentionné les nombreuses compétitions de patinage ou j'ai fait du bénévolat.
En Mai dernier, j'avais décidé de vivre mon rêve de participer aux Jeux olympiques, mais je participe pas en tant qu'athlète, je serai là tant que bénévole.
J'étais tellement excitée d'avoir été choisi comme porteuse du flambeau. Je suis parmi 12 000 porteurs du flambeau qui participent au relais de 106 jours qui parcourra plus de 45 000 km (ce qui est plus que la circonférence de la terre!).
J'ai reçu mon uniforme (qui fessait heureusement!) il m'attendait à Ottawa lorsque je suis arrivé de Vancouver 2 jours avant ma date pour porter le flambeau (jour # 44). Le matin du relais (qui était magnifique, ensoleillé et pas trop froid, et bien sûr il y avait peu de neige). Je me suis rendu au point de rencontre (près du musée des civilisations), avec environ 15 autres porteurs. Nous avons eu la chance de parler et ils nous ont donnée nos flambeaux et nous indiqué comment les tenir et ce qui allait ce passer. Ils ont aussi installé des protège-vent sur nos flambeau.
Nous avons ensuite tous monté dans notre mini-bus pour être transporté vers nos sites de course. J'ai été amené à la 61ème place de la journée, juste à côté du pont Alexandra, sur la rue St-Patrick vers la galerie d'art et proche de la pointe Nepean.
Quand je suis arrivé (environ 15 min avant mon tour), il y avait beaucoup de gens. Beaucoup de gens que je connaissais, des amis, famille, voisins, et beaucoup trop d'étrangers, des gens que je ne savais pas, qui voulait prendre des photos avec moi et le flambeau. Je ne m'attendais pas à ça! Quand je me tenais à côté de la route, je tremblais d'excitation. Il y avait quelques voitures de police qui sont passés avant mon tour. Juste avant de recevoir la flamme un des gardiens de la flamme est venu et a déverrouillé la flamme et on pouvait entendre le gaz qui sifflait. Puis, Lise (celle avant moi) arrivait sur le pont. Elle a déclaré: ''Es-tu prête?'' Avant de porter sa flamme à proche de la mienne et allumer ma flamme (on dit que c'est un bec des flambeaux). J'ai descendu du trottoir sur la route avec environ 6 gardes et ils m'ont dit d'attendre un peu. Il y avait le camion des médias en face de moi qui fait la diffusion en direct du relais. Il y avait aussi environ 4 policiers en bicyclette pour garder les gens hors de mon chemin. Les gardiens de la flamme sont là pour t'encourager, à rester à l'heure et nous aider si quelque chose arrivait à la flamme.
Après ils m'ont dit de commencer à marcher avec la flamme. Je l'ai tenu bien haut en regardant fièrement le flambeau olympique dans mes mains! Tout un sentiment. Il n'y a pas de mots pour exprimer ce qu'on ressent quand on porte quelque chose aussi importante que la flamme olympique, un symbole reconnu partout au monde.
Je marchais pour que mon tour dure plus longtemps et pour savourer le moment, mais après un peu de temps, les gardiens m'ont dit de commencer à courir. J'ai donc commencé à courir lentement sur St-Patrick. Mon bras était un peu fatigué vers la fin et j'ai du changer de bras (le flambeau avec le gaz pèse 1.5 kg). J'ai ensuite allumé le flambeau de Bryan Murray (gérant des Sénateurs) qui est parti en courant et ensuite mon flambeau a été éteinte. Les gens voulaient prendre des photos de moi avec mon flambeau, mais rapidement j'ai été escorté par un gardien de la flamme sur le mini-bus et ils ont enlevé l'essence de mon flambeau et ils l'ont désactivé. Quand chaque porteur avait fini son tour nous les avons accueilli sur l'autobus et nous les avons applaudi. Nous avons parlé ensemble et avons décidé que nous pourrions être l'autobus élite parce qu'il y avait tellement de gens importants, je me suis senti très chanceuse d'avoir été choisi parmi eux. Il y avait un homme de 88 ans, Lloyd Jamieson, un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, un autre vétéran de missions au Moyen-Orient, Lise qui a été atteinte 2 fois par le cancer du sein et contribue beaucoup à sa communauté, et moi! Après moi il y avait Brian Murray (gérant des sénateurs d'Ottawa), un entraîneur de niveau olympique de biathlon, 3 gars qui travaillent pour la Monnaie royale canadienne, un employé de Coca-Cola, Carolyn Waldo (médaillé olympique en natation synchronisée et annonceuse de sports de CJOH à Ottawa et elle habitait aussi dans mon quartier à Beconsfield), le général Roméo Dallaire, la présidente de ParticipACTION, président de Rogers, 2 frères qui ont surmonté plusieurs tragédies familiales que personne de devrait avoir à surmonter et avec beaucoup de courage, une jeune fille qui, comme moi a vu le livre sur le relais de 1988 quand elle était petite et a toujours rêvé de porter le flambeau et quelques autres personnes.
Après que nous avons ramassé tout les gens de notre groupe sur le bus nous somme retourné à notre point de rencontre à la mairie de Gatineau. Après j'ai parlé à d'autres porteurs en attendant que nos proches viennent nous chercher.
J'ai passé le reste de l'après-midi au centre-ville en attendant la grande cérémonie pour marquer l'arrivée de la flamme sur la colline du Parlement. Nous sommes allés au Centre Rideau pour se réchauffer un peu et j'avais encore mon uniforme de porteur du flambeau et d'autres personnes m'ont demandé de prendre des photos avec eux. Il y avait aussi d'autres coureurs dans le centre commercial et ils m'ont salué même si je ne les connaissais pas et même s'ils n'était pas dans mon groupe. Je sais qu'il y a 12 000 autres porteurs de flambeau, mais ont fait tous partie d'un groupe de personnes très spécial.
Cette nuit-là sur la colline du Parlement, nous avons eux des queues de castor et du chocolat chaud. Ils avaient un grand spectacle avec des gymnastes et joueurs de tambour et ils ont montré des vidéos du relais de la flamme. Ensuite, Grégory Charles est arrivé et a chanté la chanson du relais de la flamme avec une chorale. La flamme communautaire a été allumé par Joé Juneau, un ancien joueur de hockey qui a commencé une ligue de hockey pour les enfants de différents villages indigènes au Nunavik (nord du Québec), un enfant de chaque village (formant l'équipe d'élite) était là pour l'encourager quand il a allumé la flamme.
Le lundi après mon tour avec la flamme, j'ai visité l'école de ma mère (elle enseigne le jardin), j'ai préparé une présentation power point et j'ai expliqué comment le flambeau s'est rendu à tous les points cardiaux du Canada et ils m'ont posé plusieurs questions sur ce qui se passerait si la flamme s'éteignait ou pourquoi je ne pouvais pu rallumer le flambeau. J'ai fait environ 4 ou 5 présentations et j'ai parlé à toutes les classes de l'école, sauf pour une maternelle. Une des questions les plus drôles; ''As-tu arrêté pour prendre une collation pendant ton tour?'' J'ai répondu que j'avais eu un bon petit déjeuner et a ensuite donné un exemple d'une distance de 300m. J'ai beaucoup aimé l'enthousiasme des enfants et quand les enfants plus âgés ont posé des bonnes questions comme; Comment as-tu été choisi? Comment te sentais-tu quand tu portait le flambeau? Est-ce que moi je peut porter le flambeau? Quel âge est-ce qu'il faut avoir pour porter la flamme? J'espère que je les ai inspiré! Quand ils ont quitté la salle ils ont tous pu tenir le flambeau.
Plus tard dans la semaine, j'ai visité la classe de 3e année où ma sœur faisait de son stage pour apprendre à enseigner à l'école qui était aussi mon ancienne école primaire. Ils ont posé plusieurs bonnes questions, j'ai fait une présentation pour les 3e, une classe 4-5-6 et tous les 2e dans le gymnase. La seule enseignante que j'ai eu qui est encore là est l'enseignante d'éducation physique. Je leur ai dit que mêmes les gens normaux comme toi et moi peuvent porter le flambeau, on ne doit pas être un super athlète ou une célébrité.

Chaque fois que je regarde le relais du flambeau à la télé ou que je vois des photos de coureurs c'est spéciale car je sait comment ils se sentent, j'ai eu mon tour avec le flambeau et je ne l'oublierai jamais, jamais!

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